Le chœur "Mouez Ar Jakez"
Prochaine Activité : Répétition le samedi 9 décembre 2023
de 10h00 à 17h00 Eglise de St Thurial 35
Inscription en cours au stage de Redon du vendredi 26 janvier au dimanche 28 janvier 2024
plus d'information : StageRedon 2024
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Mouez était à Saint-Jacques-de-Compostelle les 3 et 4 octobre 2022 ! !
lundi 3 octobre 2022 :
9h30 - Messe à la Cathédrale Chants assurés par Mouez Ar Jakez et les services de la Cathédrale
Pour écouter, cliquer sur le titre choisi
2- Kyrie (messe de Compostelle)
5- Offertoire : Doue Madelezuz (choral gallois)
6- Sanctus (messe des pèlerins)
7- Agnus (messe de Compostelle)
8- Communion : O Salutaris Hostia (Josquin des Prés)
12h : Aubade sur la praza do Obradoiro avec 2 extraits
19h00 - Concert Mouez Ar Jakez à l'église Santo Domingo de Bonaval avec 7 extraits
1- O Quanta (Codex Calixtinus)
Mardi 4 octobre 2022 : Cap Fisterra
12h00 - Prestation à la Chapelle de Fisterra avec 3 extraits
3- Hallelujah le bourdon breton 2022
Contacter le responsable
1 - Présentation générale du chœur
2 - Agenda 2023 de Mouez Ar Jakez
3 - Mars 2019 => sortie du 2ième CD "Florilège"
4 - Notre répertoire
1- Présentation générale du chœur.
"Voix des Jacques ou jacquets" en breton – est le groupe vocal de l’Association bretonne des amis de Saint Jacques de Compostelle. Il donne à notre association une originalité toute particulière et ainsi devient son ambassadeur.
Le chœur a été créé en 2004 par des pèlerins , pour qui la découverte du patrimoine musical jacquaire était une façon de poursuivre le chemin. Le chœur assure des concerts et des interventions lors des rassemblements, rencontres et autres manifestations en lien avec les chemins de St Jacques de Compostelle.
Depuis 2004, grâce à l'enseignement de Marcel PERES, directeur artistique de l'ensemble Organum et du CIRMA en résidence à Moissac (Tarn-et-Garonne) le chœur s'est doté d'un répertoire de musique ancienne, liturgique et sacrée.
Marie-Noëlle GALLÉE a dirigé le chœur pendant 10 ans, de 2008 à 2018. Elle a enrichi le répertoire avec des chants traditionnels et populaires qui relatent les aventures et mésaventures des pèlerins depuis plus de 1000 ans. Elle dirige, également, le chœur "ALIÉNOR" (Rennes).
Depuis 2018, Mouez Ar Jakez est dirigé par Aurélie BARBELIN. Egalement directrice musicale et artistique de l'ensemble vocal "Folli'Acantha" et chanteuse lyrique. Elle dirige le jeune chœur Helianthus qu'elle crée en octobre 2020.
A notre connaissance, depuis la fin du chœur jacquaire de Paris, l'association bretonne est la seule "association jacquaire de France" à avoir un chœur.
Avis aux Amateurs de chant =>
Vous aimez chanter ou aimeriez chanter ? Le chœur (28 membres aujourd'hui) est ouvert à tous les amateurs de chant, aucune sélection pour y entrer et essayer ... seule condition pour y rester : être adhérent de l'association bretonne des amis de St Jacques.
Le rythme de travail ? La répétition mensuelle le samedi de 10h à 17h regroupe de 20 à 30 choristes. (repas sorti du sac pour le midi)
Pouvoir répéter à la maison ? Des outils informatiques existent : enregistrements, partitions anciennes et modernes, partitions réécrites sur le répétiteur musescore,.
Une page " Vie du chœur " réservée aux choristes (avec mot de passe) est disponible sur ce site.
Ces outils permettent d'avoir toutes les informations utiles et de pouvoir "déchiffrer et répéter à la maison".
2 - AGENDA 2023- 2024 en noir => fait en rouge => à faire
- Samedi 29 avril 2023 : Concert à Chelun (marche de printemps)
- Samedi 13 mai 2023 : Répétition à St Thurial
- Samedi 3 juin 2023 : Répétition à St Thurial
- Samedi 16 septembre 2023 Répétition à St Thurial
- Samedi 14 octobre 2023 Répétition à St Thurial
- Samedi 11 novembre 2023 Répétition à St Thurial
- Dimanche 12 novembre 2023 CONCERT à Nantes Basilique Saint Donatien
- Samedi 9 décembre 2023 Répétition à St Thurial
- Du vendredi 26 janvier 2024 au dimanche 28 janvier 2024 : Stage de 2 jours à Redon
Un peu d'histoire : Texte du site de l'Association Normande des Amis de St Jacques (Jean-Marie Lemoine) "La polyphonie est née à Compostelle : Lorsque j'ai quitté Santiago, un peu triste, convaincu de fermer une parenthèse sur une belle aventure humaine, je ne pensais pas que cela remplirait autant ma vie. Rien, à partir de ce jour, non rien de ce qui concernerait Compostelle - en bien ou en mal - ne me serait indifférent, Passionnément. Ma passion pour les recherches historiques - surtout locales - a fait le reste. L'une d'elle :"La musique au service de la splendeur du culte". Toute une histoire à Compostelle où nos ancêtres pèlerins du 9ème au 12ème ont réussi à faire bouger les lignes figées par les traditions, les règles monastiques ou épiscopales et même papales (depuis Grégoire 1er pape de 590 à 604) de la musique religieuse. Ce sera la lente naissance de la polyphonie et de la musique instrumentale dans l'*Eglise. Remontons le cours de l'histoire de la transmission des textes sacrés, à Santiago comme partout ailleurs. On chantait les lectures bibliques et les psaumes. Un moine ou un chanoine chantait seul. Les autres écoutaient. Quelques siècles plus tard, tout le chœur chantait ensemble. Nous connaissons encore cette monodie lors des heures canoniales dans les couvents ou monastères, dans le chant grégorien et les chants populaires religieux. Les textes en latin étaient surmontés par des neumes, petites marques noires, mi carrées, mi oblongues, (empreintes de la coupure en biseau de la plume d'oie), reliées entre elles et évoquant l'ornementation de toute mélodie de plain-chant permettant l'inflexion vocale. On positionnait les neumes sur 1 ou 2 lignes, jusqu'à 4 lignes (guide d'Avezzo - 100 à 1056). Et, on inventera l'utilisation des clés d'UT et de FA. Mais jamais avec un soutien harmonique ni accompagnement instrumental. Puis ce fut l'écriture du grégorien. Tout ceci nous amène au fait de notre sujet. Nous sommes au 12ième siècle. C'est l'explosion du pèlerinage vers Compostelle mais aussi la montée en puissance d'un choc entre deux cultures. L'une ecclésiastique, plus ou moins cultivée, traditionnelle, et surtout figée et fermée, coupée du peuple physiquement (le chœur des monastères et des cathédrales étaient fermés) et par la langue (le latin). L'autre, venant de toute l'Europe (très nombreuses langues vernaculaires), populaire, naturelle (on dirait aujourd'hui "très nature") avec une culture tirée de la vie mais ainsi instinctivement évolutive. Coupée du clergé, n'ayant pas de livres d'heures (beaucoup ne savaient lire) d'ailleurs souvent il n'y en a qu'un (d'où l'utilisation du lutrin), ils ne comprenaient rien à ce qui se chantait de façon bien monotone, ces pèlerins qui arrivaient à Santiago ne s'y retrouvaient pas. Exaltés par leur sortie de l'épreuve qu'ils venaient de vivre, enthousiastes, fous de bonheur, ils étaient bruyants et ne pouvaient se satisfaire d'une triste fête. Mais ils savaient chanter et comme ils avaient inventé des chants en marchant en l'honneur de St Jacques, alors ils chantaient, y compris dans la cathédrale et même pendant les offices. Et peu à peu, l'Eglise de Santiago va essayer d'améliorer ses chants monodiques en les rendant plus gais par l'introduction de la technique du faux-bourdon (invention anglaise) qui permettait d'improviser (à 2 ou 3 voix, écritures parallèles à une mélodie préexistante de plain-chant. Puis emportés par le mouvement, tous se mirent à jouer des accords et à donner plus de libertés aux chants religieux et populaires à 3 ou 4 voix. La polyphonie était née. A Compostelle. Très vite on la retrouvera à Notre-Dame de Paris, St Marc de Venise (jusqu'à 7 voix), le Mont St Michel ... Et l'entrée de la musique instrumentale dans le culte chrétien ? ça viendra. Regardez le portail de la cathédrale ("Portico de Gloria"). Il se cache derrière l'autre portail, baroque. Vous y trouverez peut-être une réponse. Et la suite de la polyphonie dans le culte chrétien et ailleurs ? Chaotique comme la vie religieuse et politique qui nous conduira à aujourd'hui. Avec la Réforme tout part dans tous les sens. Pas mieux avec la Contre-Réforme et les grandes Découvertes qui apportent tant d'or à l'Eglise, qui s'éloigne encore plus des fidèles. Et que dire du siècle des lumières et de la Révolution française qui a touché tous les pays. La religion, le pèlerinage sont en perte d'influences. On pense et cela jusqu'aux années 2000 que Compostelle n'a plus rien apporté à cette polyphonie. Et pourtant rumeurs couraient qu'après la Contre-Réfome, d'autres chants polyphoniques religieux avaient existé. Ces chants polyphoniques liés au pèlerinage viennent d'être découverts par le groupe de chercheurs de Philippe Picone (1) dans un livre de la bibliothèque de Madrid. Ils travaillaient à la résurrection de ces oeuvres chantées autrefois (16ème et 17ème siècle) par un chœur de professionnels permanents de 30 personnes. Le plus important d'Europe à égalité avec celui de Versailles (Louis XV)." (1) Ces recherches ont été menées à la suite d'une rencontre avec Philippe Picone, docteur en musicologie, membre d'un groupe de chercheurs universitaires totalement consacrés au chant et à la musique à compostelle. Membre de la Société Française des Amis de St Jacques de Paris. Sa thèse "St Jacques de Compostelle, Pèlerinage, Musique et Splendeur du culte".
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